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L'APPEL DE L'AMER

27 décembre 2015

Bien passer

Les fêtes de noël se sont déroulés comme à l’accoutumé (chez nous) c’est bizarre comme nos enfants ne s’imaginent même pas que ce serait cool d’être invité de temps en temps chez eux.

Comme chaque année, Il y avait aussi la mère de ma belle fille. Cette femme n’a jamais réussi ou voulu m’appeler par mon prénom, elle se comporte comme si j’étais restauratrice en oubliant de payer la note. Pas une seule fois elle nous demande si nous allons bien, si elle ne dérage pas !

Son mari l’a appelé au téléphone durant son séjour. Lui ne nous a pas remercié bien sur mais, ce qui m’a surpris et déçu, c’est qu’elle lui a décrit avec beaucoup de détails ses repas parmi nous, comme le font avec enthousiasme les invités des restos du cœur ou des maisons de retraites.

Elle est repartie comme elle est arrivée, sans un merci. C’était juste un du.

Je dis oui à ma belle fille chaque année car je sais qu’elle souffrirai de savoir sa mère seule durant ces fêtes mais ce n’est vraiment pas un plaisir pour moi.

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30 novembre 2015

Pathétique

Elle ne comprenait pas qu’elle puise n’être a ses yeux qu’un compagnon pour son bien être, lui faire ses repas, repasser son linge, élever ses enfants .Elle s’efforçait de lui rappeler par des moyens pathétiques qu’elle était avant tout sa femme mais, il était indifférent a tout.

Son cœur était incapable de raisonner, son cœur la poussait vers une voie dont elle connaissait l’issue. Elle s’en rendait malade et surtout très malheureuse. Son envie de reconnaissance, la rendant aveugle, l’incitait à lui accorder encore crédit. Elle pensait que son amour pour lui éveillerait bien un jour le sien. Pathétique je vous dis, elle est pathétique.

22 novembre 2015

Petit, tout petit

Il est faux que la souffrance ennoblisse le caractère ; le bonheur produit parfois cet effet mais, la plupart du temps, le malheur rend l’être humain mesquin et haineux.

 

18 novembre 2015

Moi qui aime tant la vie

Ce matin devant sont café, il m’a fait part de son envie de connaitre l’endroit ou il sera inhumé.

-Tu veux que l’on regarde pour une concession, c’est çà ta question ?

- Oui m’a-t-il répondu.

OK j’ai reçu le message 5 sur 5. Cet après midi je suis allée sur Internet pour savoir comment m’y prendre. On recule toujours ce moment fatidique car l’ombre de la mort envahit très lentement le domaine de la vie.

Il fallait bien qu’un jour on s’y résigne, cela ne veut pas dire que l’on va mourir demain.

Sur le Net j’ai trouvé un modèle de lettre à envoyer à ma municipalité. Ce que j’ai fait.

Lorsque je lui ai fait part de ma démarche, il m’a remercié me disant que cela le soulageait.

Je pense qu’il craignait ma désapprobation moi qui aime tant la vie.

11 octobre 2015

Pleurnicheries

Pourquoi je ne supporte plus personne ? Suis-je fatiguée à ce point ? Tout m’indispose, le mari, le chien, mes petits enfants. Je suis comme une cocotte minute dont la soupape de sécurité reste bloquée.

Je voudrais que l’on m’oublie, que mon entourage puisse faire sans moi. Je sais, c’est dur pour tout le monde mais voilà, cela fait 6xxx ans que c’est dur et je suis a bout.

Je devrais peut-être en parler a un médecin mais, les médecins vous écoute t-il ?  Et j’ai surtout beaucoup de pudeur lorsqu’il s’agit de me plaindre devant un inconnu et de plus est, un médecin qui doit sans arrêt entendre les pleurnicheries des uns et des autres. Voilà pourquoi je ne pense pas qu’il m’écoutera.

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21 septembre 2015

Là aussi je culpabilise

C’est un constat difficile à accepter pour moi qui suis allée moi-même chercher ce petit chien.

J’adore les chiens et cette petite race tout particulièrement mais, cela me donne des contraintes supplémentaires et des contraintes, j’en ai suffisamment en ce moment.

J’étais en manque de tendresse, j’avais besoin de caresser, d’aimer et de me sentir aimer mais voilà, un petit chien ne peu pas compenser la tendresse que peut nous procurer un être humain.

Il me semble que je fais erreur sur erreur. Je me sens instable, coupable de tout et changeant d’avis continuellement.

Et toujours cette culpabilité de me plaindre en permanence.

Mes enfants son repartis chez eux, le calme est revenu dans ma maison et je vais reprendre ma chambre a l’étage le laissant seul dans notre chambre conjugale. Il n’aime pas, va me faire des reproches. Moi j’ai besoin de me retrouver seule et surtout dormir. Là aussi je culpabilise.

12 septembre 2015

Séjour Normand

Il râle pour tout, n’est jamais content. Nous voyons des choses magnifiques, Cabourg, Deauville, Trouville, Honfleur, Caen, (les abbayes), rien n’a d’intérêt. Il râle, dit que la Normandie est trop froide pour lui. Il voudrait rentrer à la maison, retrouver son chien.  J’essaie d'attirer son attention sur de jolis paysages ou les jolies maisons du bord de mer, il n’a aucune attraction  pour  la beauté des sites. Est-ce son AVC qui neutralise sa réceptivité ? Je ne sais pas. Son attention n'est pas soutenue.

Il déambule dans les rues à petits pas, les mains dans le dos en regardant ses chaussures. Sa principale préoccupation est de savoir à quelle heure nous rentrerons à l’hôtel pour ne pas manquer son feuilleton à la télévision  et savoir surtout ce que nous mangerons ce soir.

Vers 14h nous sommes de retour à l’hôtel, il s’allonge sur le lit et peut enfin se reposer en regardant son émission favorite. Loin des jolies plages Normandes, je me réfugie devant la piscine trop froide pour faire un plongeon avec mon livre et, j’attends que le temps passe. Il faut dire aussi que l’hôtel est situé en plaine campagne, loin de toute agglomération. Je ferais plus attention à ce détail pour une prochaine réservation.

En attendant je m'ennuie avec lui, nous marchons souvent côté à côté dans un silence pesant  ne partageant plus grand chose.

Tiens, pour dire quelque chose de positif. Moi qui ne suis pas du tout alcool, j’ai commandé avec mon dernier diner à l’hôtel un verre de vin rosé qui me fut très bénéfique. Tout m’amusait, son comportement de râleur, ses inconvenances à table. L’alcool désinhibe tout et je pouffais de rire pour un rien. Cela m’a fait un bien fou.  

1 septembre 2015

Les confidences sont a manier avec dextérité

Ce matin je suis fatiguée, mal dormi. Comme chaque fois que la fatigue est là et le moral à zéro je crains l’ictus amnésique. J’ai besoin de me reposer physiquement et psychologiquement. Ces quelques jours en Normandie, j’aurais aimé les passer seule, seule face à la mer, seule face au bruit des vagues, seule avec moi-même. Nous vivons si souvent a l’opposé de nos envies.

En même temps je me serais culpabilisée de partir sans lui bien que, je ne connaisse pas ses envies. Il est si secret.

Et puis, je suis mal à l’aise, ces confidences que j’ai faites à celle que je  croyais être une amie. J’ai trop parlé de moi, je me suis plainte de cette vie. J’ai aussi trop parlé de lui et de son caractère de cochon avant son AVC, et de moi et lui après l’AVC. Elle le défend  bec et ongles. Je me sens mauvaise.

J’aurais du être prudente, les confidences sont une marque d’amitié à manier avec dextérité. Tout le monde n’est pas près à les recevoir.

20 août 2015

AVC + 10 mois

Pour faire le point 10 mois après son AVC.

Son bras ne progresse plus beaucoup. Sera-t-il contraint a vie à faire de la kiné afin qu’il puisse le bouger un minima ?

Son orthophonie ne bouge pas beaucoup non plus. Après des progrès conséquents juste après son AVC tout tourne maintenant au ralenti. Nous en somme toujours a l’alphabet, impossible de passer B+A=BA.

Dans son quotidien il y a encore des tas d’objet dont il ne sait plus l’utilisation tels que les outils de jardin, changer une lame de rasoir, ouvrir une bouteille de bière, l’arrivée d’eau chaude ou froide, et j’en passe.

Il dort beaucoup dans la journée mais je pense que ses médicaments y sont pour quelque chose.

Il parle de sortir, de voyager, mais est encore incapable de prendre le RER pour se rendre sur Paris, aucune envie aussi de marcher 10 minutes à pied pour se rendre chez son Kiné.

Ce qui progresse bien et continu à progresser c’est son langage, il mélange de moins en moins les mots et, lorsqu’il n’est pas stressé peut s’exprimer presque correctement sans pour autant soutenir une conversation.

En se qui concerne la prise de médicaments il a encore besoin d’aide pour ne pas se tromper entre les prises du matin, soir et nuit mais je pense qu’il pourrait y arriver s’il le voulait. (C’est plus facile pour lui de se décharger sur moi).

 Son orthophoniste est absente l’été 2 mois et depuis un mois et demi j’ai pris le relais tous les jours, il m’arrive de lui dire «  c’est dimanche aujourd’hui on fait un break ! » non, il ne veut pas. Il veut progresser prétextant qu’il travaille mieux avec moi qu’avec son orthophoniste.

J’admire son courage et sa ténacité car comme moi il constate que ses progrès sont lents.

Les jours où je suis fatiguée je ne fais que l’essentiel, kiné, orthophonie, médicaments. Pour le reste, je n’ai plus la force de le pousser à se lever de son canapé, je sors balader le chien.

 Les médecins disent que cela va être long, très long, veulent-ils nous rassurer ? Mais ils m’ont dit aussi « il faudra faire avec Madame, avec ce qui restera, vous vous adapterez. »

15 août 2015

Aussi longtemps qu'il pourra

J’admire son courage et sa témérité. Travaillé encore et encore sur l’alphabet, la lecture, l’écriture. Réapprendre à lire et à écrire à 71 ans après un AVC ce n’est pas si simple.

Je me reposerais bien de temps en temps, le dimanche surtout Je lui demande : «  demain c’est dimanche et le dimanche ! On fait un break »

Non, il ne veut pas. Il veut continuer jour après jour. Il sent qu’il va progresser, qu’un jour le déclic se fera.

Moi, je sais qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud alors je continuerai à l’aider aussi longtemps qu’il le voudra.

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