Tout dépend de moi
Je n’ai gardé ma petite fille que 4 jours seulement et me voilà épuisée. Hier j’ai craqué devant ma petite fille et mon fils qui revenait la chercher mais, le pire, j’ai tenu des propos pleins de fiel devant mon mari sur notre avenir commun (comme s’il avait besoin de çà, après son AVC).
Tout est parti lorsque mon fils m’a demandé si nous envisagions de partir en vacances. « Les vacances ! » C’est un désir que je refoule profondément en moi et qu’il a fait douloureusement resurgir à la surface.
Les vacances…..comment y songer quand on en est encore à gérer des RDV médecins, kiné, ortho, prise de sang l’univers de mon mari ou je suis entrainée malgré moi. Les vacances….un rêve interdit.
Encore une fois je me suis endormie en larme m’excusant auprès de mon mari de ma cruauté, lui promettant de ne jamais l’abandonner.
Ce matin je pleurniche encore mais j’essaie de me concentrer, de réunir toutes mes forces sur cette barque à la dérive.
Il y a des jours comme çà, ou je ne contrôle plus rien je m’effondre, je pète les plombs ou je ne veux plus de lendemain. Comme a chaque fois, une envie de vomir m’enserre le cœur comme si mon corps fabriquait un composant toxique.
Ce corps qui me dit : « vas y, pète les plombs » mais cette raison qui me dit : « arrête, reprend toi sinon une force destructrice va entrainer toute ta famille vers le bas».
Je vais me reposer, me reprendre, mon fils et ma petite fille sont repartis. Seule avec LUI je vais me concentrer pour retrouver calme et sérénité. Tout dépend de moi.